Ce 21 janvier, nous lancions la première rencontre d’une longue série (on l’espère !) entre porteurs de projets d’espace de coworking, en milieu rural et péri-urbain. La soirée s’est déroulée en trois temps. Nous avons partagé notre expérience, que ce soit en tant qu’opérateurs, ou au travers des accompagnements que nous réalisons depuis plusieurs années. Nous avons ensuite poursuivi avec un temps de facilitation pour découvrir les projets de chacun et leur état d’avancement. Enfin, nous avons laissé les gens échanger en fonction des affinités découvertes !
Voici les trois messages principaux que nous voulions faire passer :
- Julie (moi), à propos de la construction du projet :
- Créer des tiers-lieux comme vecteurs de lien social : Le travailleur nomade est attaché à ses conditions de travail. Il veut travailler librement, de manière indépendante ou en télétravail oui, mais pas seul.
- Conscientiser son objectif et dimensionner le projet en fonction : Doit-il être rentable ou non ? S’agit-il uniquement de fédérer un groupe d’amis / de collègues autour de soi ou de se payer un salaire ? Y a t-il une ambition pour le territoire d’implantation ?
- Bien réfléchir à l’adéquation entre l’identité, la communauté et la gouvernance du projet : Tout est dit.
- Guillemette par le biais de son retour d’expérience à l’ex-Cordée Lamure :
- Anticiper des différences de temporalité : Le temps rural n’est pas le même que le temps citadin. Proposer un nouvel usage, de nouvelles habitudes, se travaille dans la durée.
- Sortir du lieu plus que programmer des événements en ligne : Il faut sortir pour serrer des mains, pour faire de l’affichage, pour aller à la rencontre de publics potentiels… plus que créer des événements sur Meetup !
- Le lien avant tout : Personne ne vient pour trouver un bureau et une connexion, car tout le monde a déjà ça chez soi. L’idée, c’est “je viens si tu viens !”.
- Lucas, au sujet de la la co-construction pour un impact territorial fort :
- Une chance pour le développement local : Les projets de coworking sur les territoires permettent de répondre à de nombreux enjeux locaux (repenser les mobilités, dynamiser l’entrepreneuriat, lutter contre la désertification…) et les collectivités commencent à en prendre pleinement conscience.
- Des collectivités facilitatrices des projets: Le couple collectivité / porteur de projet permet des démarches agiles, vertueuses et adaptées, gages de succès des projets.
- Des possibilités de collaboration nombreuses : Il existe autant de possibilités de collaborations que de projets entre les porteurs et les collectivités. On se rencontre, on se creuse la tête et on prend exemple sur ce qui existe !
Nous avons été très impressionnés par la dynamique de lancement de projets en Rhône-Alpes (et même au-delà !). Nous imaginions attirer pour moitié des curieux et des porteurs de projet, mais c’est quasi uniquement ces derniers qui étaient là, et les échanges en fin de soirée étaient extrêmement riches. De nombreuses relations se sont même d’ores-et-déjà nouées :). Autant de choses qui nous donnent très envie de planifier une nouvelle session et de poursuivre notre projet de formation qui arrivera donc bien vite.