Des repères tarifaires pour les freelances

Vous vous lancez dans votre activité et vous vous demandez bien comment et combien facturer vos prestations ? Nous sommes tous passés par là (enfin, presque). Au sein de la Cordée, les échanges sur ces questions de tarifs sont fréquents. Les « anciens » du métier donnent leurs ficelles aux nouveaux qui tâtonnent.

C’est un domaine où il n’est pas facile de réinventer la roue. Nous avons déjà eu écho de certains encordés qui proposaient leurs prestations à un prix « au chapeau » (non fixé, à la discrétion des participants). Mais il faut bien dire que ce n’est pas la majorité et que l’expérience ne séduit pas tout le monde. Pour les autres, mieux vaut rentrer dans les clous…

Calculer son prix

Calculer son prix à la journée

Il y a plusieurs façons de calculer son prix à la journée : par rapport au marché, ou par rapport à vous-même. Les deux sont toujours à rapprocher pour voir si c’est cohérent et pas trop décalé.

Par rapport à vous-même

Vous pouvez :

  • Partir du revenu mensuel visé (ce que vous souhaiteriez avoir sur votre compte en banque)
  • Ajouter les charges que vous paierez dessus
  • Diviser par le nombre de jours par mois que vous pourrez facturer

Attention dans ce cas-là : vous ne pourrez pas facturer votre temps de gestion, de commercial, de comptabilité, de communication sur votre activité… vous ne pourrez facturer que la prestation ! Sur 20 jours ouvrés dans le mois, vous n’en facturerez probablement au final que la moitié, ou le tiers, ou le quart, ou… à évaluer, mais ne sous-estimez surtout pas votre temps de gestion (non consacré au client).

Par rapport au marché

Quel est le prix que vos collègues / confrères / concurrents proposent ? Établissez une grille en fonction du domaine, des années d’expérience, de la localisation géographique… et placez-vous dessus.

Cohérence

Vous avez commencé par la première méthode. Où vous placez-vous sur la grille du marché ?

  • Loin en-dessous ? Vous avez probablement sous-estimé le temps de gestion, ou vous êtes dans une profession où l’on pratique des tarifs abusifs. Dans le premier cas, relevez vos tarifs, dans le second, lancez une révolution tarifaire ! Mais attention, vos clients pourraient être amenés à penser que vous vous vendez à bas prix car vous êtes peu compétent(e)…
  • Loin au-dessus ? Il va peut-être falloir revoir vos ambitions salariales, ou vous poser des questions sur votre modèle de revenu. Êtes-vous sûr(e) de votre coup ?
  • Dans le mille ? Chapeau, Guillaume Tell.

Vous avez commencé par la seconde méthode. Maintenant estimez le nombre de jours que vous pouvez facturer dans le mois, et multipliez votre taux jour par ce nombre. Retirez vos charges. Ce qu’il vous reste est-il suffisant ?

  • Pas du tout ! Peut-être faut-il revoir votre copie et votre avenir dans ce domaine… à moins que vous n’ayez une compétence-clef très très rare ou un carnet d’adresse digne d’un ministre.
  • C’est largement au-delà de ce que j’espérais ! Des associations attendent de profiter de votre générosité J.
  • Dans le mille ! Chapeau, l’artiste.

Ne pas oublier les frais

Cela va mieux en le disant. À votre facture qui correspondra à un nombre de jours, n’oubliez pas d’ajouter vos frais afférant à la mission : déplacements, menus achats… sans lesquels vous n’auriez pas pu mener à bien votre prestation.

Une grille pour des ordres d’idées

Pour vous faciliter la tâche, nous avons demandé aux encordés de nous donner leurs tarifs à eux, en fonction de leur métier. De quoi alimenter vos réflexions !

Pour les traducteurs, il s’agit plus généralement d’un prix à la prestation : 8 à 12 centimes le mot.

NDLR : la prochaine fois, nous demanderons également la moyenne de jours facturés par mois d’activité !

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3 Commentaires

  • Merci pour cet article, Michael. Je suis rédactrice mais fais aussi un peu de traduction (notamment culinaire 😉 et de CM. Je trouve les tarifs indiqués en rédaction bien bas. J’ai conscience qu’ils sont basés sur les réponses de 2 personnes seulement. Je n’ai moi-même pas répondu parce que mes tarifs varient en fonction du type de rédaction que je pratique : compte rendu (bilingue ou pas), pige ou rédaction commerciale. Pour arriver à vivre de mon activité, je vise en moyenne 40€/h facturés (auxquels je dois déduire mes charges d’AE). Cela ne me semble pas exagéré au vu des compétences demandées mais je m’adapte bien sûr aussi au client et au volume de rédaction demandé.

    • >Merci pour cet article qui tombe pile la semaine où je dois calculer mes prix. j’ai pu utiliser vos deux méthodes et comparer les résultats à mes concurrents et aux budgets de mes clients. top!

    • Je suis tout à fait d’accord avec Anne-Liesse. Je suis également rédactrice web et entre le temps de prise en compte des éléments du client (plus ou moins techniques suivant les sujets) et le temps de rédaction, relecture, correction, 20€ / heure n’est pas le reflet du marché. Pour vous donner un ordre d’idée, un article de 700 mots coûte entre 120€ et 150€ suivant la cotation. Il faut entre 3h et 4h pour l’écrire et que le travail soit bien fait. Donc je rejoins Anne-Liesse, on est plus sur une base à 40€/h que 20€!! Mais il est vrai qu’aujourd’hui, les étudiants travaillent pour une bouchée de pain! Il faut savoir la qualité de ce que l’on veut!! 😉

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