Nous parlons souvent de nouveaux projets et de l’ouverture de nouvelles Cordées, portées par l’envie et la demande des membres. Mais pour montrer qu’il y a des hauts et des bas, il faut aussi savoir parler des projets qui ont plus de difficulté, et qui doivent malheureusement s’arrêter.
C’est le cas de la Cordée Villefranche, qui fermera ses portes en fin décembre.
Pourquoi ?
Il est toujours difficile de dire pourquoi un projet réussit ou péréclite. Il n’y a donc pas de réponse définitive, mais seulement des éléments de réponse.
La Cordée caladoise n’a malheureusement pas réussi à trouver sa place dans l’écosystème local.
Dans les zones où la Cordée prospère, on retrouve bien souvent un écosystème entrepreneurial (pépinières, incubateurs, chambres de commerce, Pôle Emploi, etc) où tout le monde se connaît et s’envoie régulièrement des utilisateurs, chacun reconnaissant la place et les compétences de l’autre.
La Cordée est utile lorsqu’elle peut accueillir aussi bien des habitants du quartier que des gens venant de petites communes environnantes.
Villefranche sur Saône s’est révélée assez compliquée d’accès de l’extérieur, et il est difficile (et payant) de trouver près de la Cordée des places de parking. Cela a compliqué la vie des membres qui venaient de l’extérieur.
L’organisation de l’espace est finalement plus adaptée aux événements qu’au travail quotidien.
Conséquence de cela, et de probablement d’autres points que l’on ne voit pas forcément sur le moment : la Cordée locale perd beaucoup d’argent (près de 40.000€ par an). Nous avons voulu persévérer au début, en y croyant. Mais cette perte met maintenant en danger les autres Cordées.
Ce que ça veut dire pour la communauté locale
Un espace peut fermer, ce n’est pas pour autant qu’on oublie l’essentiel et qu’on abandonne les membres sur place. Nous travaillons à la suite depuis le début de l’année, et un espace est à l’étude dans le Beaujolais Vert (à 20 min de Villefranche), qui devrait ouvrir début 2016. C’est un projet différent, plus rural mais aussi plus accessible, et soutenu par la collectivité, ce qui permettra de mieux s’intégrer dans l’écosystème local. Nous essayons d’apprendre de nos erreurs, et de faire mieux.
Et surtout, nous continuons à vouloir nous battre pour des projets locaux, pour permettre à ceux qui vivent en milieu rural d’avoir accès aux mêmes opportunités qu’en ville. Et nous n’arrêterons pas de sitôt.
Bonjour,
Triste nouvelle, je démarre en indépendant ce mois ci, je connaissais la cordée à Charpennes et me renseigne sur les espaces existants autour de chez moi.
L’intêret de développer des espaces hors des grands centres villes me parait très pertinent aujourd’hui.
Bon courage à vous