Il est loin, le temps des grimpeurs accrochés à des prises multicolores. Une nouvelle génération d’accros à l’escalade s’est donné des objectifs pour le moins originaux, pour parer à l’attractivité devenue trop forte des “salles de grimpe” ou autres “salles de bloc”, comme ils aiment à les nommer : grimper… tout et n’importe quoi. Et faire des lieux de travail leur nouveau terrain de jeu.
Expérimentations dans le premier arrondissement
Les fréquentations du Mur de Lyon et d’Azium ont monté en flèche depuis quelques années. Les corps sveltes des grimpeurs sont devenus objet d’attraction : on veut les voir, on veut les toucher, on veut devenir comme eux. Tant et si bien que les “anciens” de la discipline commencent à être un peu échaudés de leur nouvelle renommée autant que de celle de leur sport favori.
Quelques escaladeurs de la première heure ont donc décidé de sortir des salles dédiées pour s’attaquer à d’autres lieux, d’autres parois. Loin des strass et de la foule.
C’est donc fraîchement équipés de leurs baudriers (“baudards”) et autres cordes et dégaines que quelques grimpeurs fous de la Cordée ont débarqué ce matin dans ce qui s’annonce être en passe de devenir un haut-lieu du “co-climbing” : l’Atelier des Médias.
Hugo, un des premiers adeptes (presque un gourou pour ses admirateurs… admiratrices), témoigne :
“Nous n’espérions pas trouver un lieu de travail vide à cette heure bien avancée de 7h du matin, mais à l’Atelier des Médias une soirée la veille a semblé avoir cloué au lit les travailleurs. Le lieu est idéal, avec une bonne hauteur sous plafond, des moulures anciennes… Nous avons des voies de cotation très variable, allant probablement du 4C au 7B.”
Le renouveau d’un sport
Une chance inespérée donc pour notre bande de joyeux lurons qui a profité des effets de la soirée “Community Managers” de la veille pour s’en donner à cœur joie toute la matinée. Le contexte des lieux de travail est idéal : thé et café sont à disposition, et l’on pourra même parfois trouver quelques petits gâteaux pour éteindre une éventuelle fringale ou un début d’hypoglycémie.
Michael, grimpeur depuis trois générations, y voit un renouveau du sport, qui lui “donnera de l’air pour les quinze prochaines années” :
“Les voies classiques, élimées par les passages de précédents grimpeurs, avaient commencé à me lasser. Je viens ce matin de retrouver goût à l’escalade. Un horizon de possibilités s’offre à nous !”
Michael n’en était pas à sa première tentative en fait, puisqu’il s’était déjà offert l’ascension de plusieurs voies ouvertes à la Cordée Opéra. Les espaces de coworking, ces fameux “tiers-lieux”, ont-ils enfin trouvé leur utilité ?
Haha! Vous nous avez bien eu…mais surveillez vos arrières à présent ^^
On a pas réussi la “7C” dans la grande salle, vous nous direz les prises à prendre et les pièges à éviter…